La religion chez les Rajasa est, comme chez beaucoup d’autres peuples, un rassemblement d’idées qui peuvent sembler hétéroclites. Ces idées cohabitent chez une personne que si elle veut bien les adopter. La religion n’est pas aussi structurée que chez d’autres peuples, et il arrive que chaque personne prenne un peu de chaque courant de pensée pour se faire sa propre idéologie. C’est une pratique habituelle en réponse aux grandes tragédies et les peuples se remettent encore de ce qui s’est passé, ils se cherchent encore dans leurs buts et dans leurs croyances. Cependant, peu importe le régime observé, il y a une grande tendance qui reste, probablement de l’Ancien Monde, chez les Rajasa. Le dirigeant est un dirigeant de plein droit et on dit de lui qu’il est la parole divine, d’où son titre d’Envoyé des Cieux.
Avant d’expliquer ce titre, il est bon de mentionner que pour les Rajasa, les véritables figures divines sont au nombre de neuf. Ces neuf figures sont appelées des Seishi. Ils ont marqué l’origine et l’histoire des Rajasa, cependant leur culte direct est très rare. Ils sont des figures si distantes qu’on ne pense que très rarement à les prier. Chacune de ces figures protège un des clans Rajasa. Comme ce n’est qu’un survol des différentes croyances rajasa, vous pourrez en apprendre plus sur les Seishi
ici. L’Envoyé des Cieux est donc celui qui fait le lien entre ces puissances célestes et le monde des vivants.
Les façons d’arriver à ce titre dépendent des différents clans fonctionnant avec ce système. Deux clans principaux ont maintenu ce système au cours des siècles. Pour les Héi-an, le trône des cieux revenait de droit à celui qui le prenait. C’est-à-dire qu’un empereur n’était empereur que parce qu’il s’était élevé contre l’empereur précédent. Certaines dynasties durèrent suffisamment longtemps pour avoir marqué l’histoire. Malheureusement, depuis la Chute, le culte de cette figure divine s’est estompé pour laisser beaucoup plus de place à l’Envoyé occupant le Trône de la Terre. Celui-ci descend directement de Kan’Tsai qui créa le monde selon les Rajasa. Cette famille noble règne depuis toujours sur les terres rajasa. Il s’est formé autour de ces deux figures un véritable culte.
L’empereur devient une figure religieuse, car il est vu comme l’incarnation des dieux ou du moins comme leur parole. Ses paroles seront divines, ses pardons briseront toutes les frontières et ses haines aussi. Il doit cependant répondre de ses actions, tout particulièrement quand le titre est obtenu de force. Ainsi, lorsque les Grands Prêtres, à l’unisson, décident que l’empereur s’est laissé guider par son monde matériel, ils peuvent décréter que les Cieux ne lui répondent plus et qu’ils doivent en instaurer un autre. C’est une pratique peu courante, mais le Droit des Cieux est une pratique importante dans le cœur de tout prêtre, car cela donne une chance au peuple de se départir d’un tyran, advenant le cas.
Outre cela, les Rajasa ont plusieurs sortes de culte, mais la plupart sont en fait un ensemble de morales très particulières et très strictes. Leur religion est d’abord une suite de règles, d’actions toutes pratiquées dans le quotidien de la race. Cela peut aller de l’importance accordée à l’éducation, en effet, pour atteindre le paroxysme de l’être, toute personne doit être éduquée de façon générale, même si l’atteinte de cette éducation peut être parfois difficile, l’importance de l’honneur, le devoir filial, l’aide au prochain, le rapprochement de la communauté. Ce sont des valeurs indissociables du mode de pensée des Rajasa, et elles sont apprises très jeune comme ayant une valeur religieuse. Plusieurs Rajasa cherchent la paix intérieure que ce soit par la méditation ou encore par l’enfermement monastique, certains prophètes ont vu il y a des centaines d’années probablement avant la chute que seuls l'isolement et la contemplation de l’État Supérieur pouvaient sauver les hommes. En effet, on remarque que beaucoup des temples, des monastères et leurs moines ont été épargnés par les dieux, dernièrement beaucoup de gens se tournent vers ce mode de pensée, car plus les temps sont difficiles plus les gens sont désespérés.
Finalement, le dernier aspect important est le respect de toute chose et des ancêtres. Comme la famille constitue l’unité la plus importante, le respect des ancêtres est très important, en plus du respect porté à sa propre famille. Les gens ont souvent des monuments commémoratifs de leurs ancêtres, les gens les plus riches ou les plus importants pour une communauté (notamment les prêtres et les sages) sont souvent momifiés et enterrés, afin de retourner à la terre et au monde de leurs ancêtres, mais ces pratiques sont moins courantes avec la présence de tant d’eau. Chaque famille respecte grandement ses ancêtres. Il arrive parfois même que les gens se tournent vers les membres les plus importants de leur famille, décédés comme étant quelque forme de divinité. Comme chez les Naveediel, les esprits sont très présents dans les cultes Rajasa, que ce soit les esprits des morts, ou encore les esprits des choses, que ce soit des esprits élémentaires, l’esprit des animaux ou l’esprit des choses, c’est probablement le peuple qui pousse la chose le plus loin en attribuant un esprit aux choses artificielles, mais il n’est pas rare de voir un Rajasa nommer sa lame et considérer, si elle est très bien faite de considérer qu’elle a son esprit propre.